Si les deux parents ont l’autorité parentale, l’école peut de bonne foi partir du principe qu’ils se représentent mutuellement. Elle informe régulièrement les parents, aussi de façon spontanée, au sujet des progrès, du comportement et des prestations de leur enfant ainsi que des projets ou manifestations importants organisés dans le cadre de l’enseignement ou de l’école.
En ce qui concerne les données relevant du domaine intime ou privé de l’enfant que celui-ci a transmises en toute confiance à son enseignante ou enseignant, il convient de comparer soigneusement les intérêts en matière de protection de la relation de confiance et les intérêts relatifs au bien-être de l’enfant.
La notion du bien-être de l’enfant sous-tend toutes les questions qui concernent la prise en charge, l’éducation et la formation de l’enfant. Elle englobe toutes les conditions de vie propices à un développement normal et sain de l’enfant, qui comprennent des choses aussi élémentaires qu’une quantité suffisante de nourriture, des vêtements adaptés à la saison et un toit, tout comme la protection contre la violence physique et psychique, le fait de recevoir de l’affection, de la reconnaissance, des félicitations, du respect et de l’attention ainsi que d’avoir une relation stable avec son entourage et de vivre dans un environnement rassurant.
Le Code civil suisse ne définit pas le bien-être de l’enfant. Ce concept juridique imprécis évolue donc en même temps que la société. Il s’agit bien de déterminer quelle est la meilleure solution pour un enfant dans une situation donnée compte tenu de ses capacités propres et de son caractère, donc quelles conditions de vie favorisent au mieux son développement harmonieux. Le cas de chaque enfant doit être examiné et évalué de manière individuelle.